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gabuzomeuh
31 mai 2007

Loosocracy

L'avantage de travailler au CEA, c'est qu'on y voit tout plein de trucs dépaysants, de ces trucs qu'on imagine même pas que ca puisse exister, mais que si ca existe et que même y'a des gens qui sont payés, et pas qu'un peu, pour ca.
Vous me direz que ce n'est pas l'apanage du CEA, que tout grosse boite connait son flot sans fin de placard et de rebus désoeuvrés que l'on y cache. On me signale à ce titre dans mon oreillette de nombreux témoignages poignants certifiés EDF et autres...
Alors oui, je dis oui. Oui. Oui bien sur. Oui, mais. Oui, sauf que. Oui bon d'accord, mais sauf que quoi? J'en vois déjà qui s'impatientent, surement des qui travaillent pour des boites où il faut moins de 3 mois pour acheter une clef de 8...Revenons à nos moutons, pardon à nos rebus. Donc oui, mais...ces boites sont pour la plupart privées ou en passe de le devenir plus ou moins (comment ca plus que moins??). Dans cette époque trouble, un village peuplé d'irréductibles gaulois résiste encore et toujours à l'envahisseur libéral rentabilisateur: le CEA.
Pour les gens normaux, un taff de merde, c'est aller faire caissière par exemple, soit se faire chier toute la journée avec des cons méprisants qui ne font plus la différence entre la caisse enregistreuse, le bidule à laser rouge qui lit les codes barres et vous, sauf pour bien sur se plaindre que le tapis roulant il est cassé, qu'y'a pas assez de caisses d'ouvertes, que franchement vous pourriez aller plus vite blablablablabla en gros donc, qui voient en vous l'exutoire parfait de leur vie de merde sublimée par la promiscuité transpirante et brayarde de leurs congénaires et la douce voix d'Alexandre Devoise vantant les mérites du saucisson du père Gras, le vrai saucisson, avec des vrais bouts de gras. Tant de bonheur ne saurait être valorisé que par un salaire de merde. Car oui, on peut pas tout avoir, l'épanouissement personnel et un salaire conséquent.
La caissière de mon Monoprix sait elle qu'au CEA, il lui serait possible d'avoir un taff aussi peu intéressant et épanouissant, mais dans des conditions bien plus agréables et pour un salaire tout autre??? Je suis sur qu'elle se doute pas, qu'elle y pense même pas, et je la comprends: pour supporter ces nuées de connards exigeants et impolis sans leur arracher la carotyde avec les dents, il faut se mettre soi même en mode OFF, devenir code barre parmi les codes barres. Et pourtant.... oui et pourtant, si seulement elle savait... elle pourrait compter les fenêtres des bureaux comme ce responsable d'installation qui ne fait jamais rien et à qui on donne tout et n'importe quoi pour s'occuper. Elle pourrait recommencer à compter les fenêtres, parce que la première fois, elle s'est trompée... Elle pourrait être assise sur une chaise à une des entrées et compter le nombre de véhicules qui entre et qui sort pour faire de jolies stats à donner à d'autres rebus placardisés qui se chargeront de dépouiller ces données hautement essentielles. Elle pourrait faire des statistiques de l'évolution du taux de remplissage de la cantine par 1/4 d'heures. Elle pourrait passer sa journée sur Ternet à regarder des sites d'avions ou de golf d'un oeil globuleux, la bouche rendue pateuse par le demi-sommeil (demi-sommeil seulement, parce que quand on a voulu faire des photos, il s'est réveillé. Si c'est pas de l'instinct ca... Et oui, on est des petits cons qu'un rien amuse). Il faudrait d'ailleurs se pencher d'un peu plus près sur cette lubie: au CEA, quand on sait pas quoi faire de qqun, on lui donne des trucs à compter, n'importe quoi, ca sert à rien, mais ca occupe et ca permet même de justifier son salaire... surement une déformation professionnelle. Ici on fait de la science, alors forcément, les placards sont des placards à compter. La seconde lubie des placardisés du CEA, c'est les noms: tous les 6 mois tout au plus, on change de nom. Labo, service, hiérarchie, arborescence etc... tout y passe. Comme ca, personne n'y comprend rien et les bibliothéquaires sont dépressives chroniques, voire suicidaires. Une constante chez tous ces placardisés: le salaire

Mais ne vous en faites pas, ils ont remplacées les vieilles de l'acceuil par une bande entière de petites meufs de 25 ans tout au plus, uniforme ras de la touffe, seins apparents et sourire racolage passif. Ca n'a aucun rapport, certes, mais c'est ca aussi le CEA. Et il est important de caresser les visiteurs dans le sens des poils.

Après, faut pas s'étonner que j'aime la drogue. Oui je me trouve toutes les excuses bidon, et alors?

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gabuzomeuh
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