Délires insomniaques
Les
mauvaises nuits, je me réveille toutes les 2h, et au matin je suis
d'une humeur... particulière... dans la journée, il m'arrive alors de
ne plus faire la distinction entre réverie et réalité. J'ai
besoin de postillonner, de cracher, d'enlaidir, de casser etc... enfn
bref d'abimer. Par principe je n'abîme pas les gens qui me sont chers,
du moins essaye je, par empirisme je ne vois pas l'intérêt d'abimer
ceux qui ne m'importe pas. Reste moi, et mes émotions.
Les semaines de mauvaises nuits, je débranche mon cerveau et le temps passe finalement assez vite entre coma debout, volubilité extrême et rêve éveillé d'un couette.
Les
mois de mauvaises nuits, tout se gatte: mon cerveau se remet en marche,
se bloque en mode "le monde est un étron", "les gens sont tous des
cons" et tourne à toute berzingue sans s'arrêter. Etrangement, c'est
dans ces moments que j'ai le plus de lucidité sur moi même, une
lucidité teintée de mésestime, mais une lucidité quand même. C'est dans
ces moments que j'ai envie d'envoyer chier à peu près tout le monde,
mes proches en particulier, tous ces gens qui comptent pour moi et qui
me renvoient à la gueule le peu de cas qu'ils font de moi. Car ils sont
au final peu nombreux ceux qui me donnent l'impression de s'intéresser
à moi, vraiment, ceux que je n'ai pas besoin d'aller chercher encore et
encore pour avoir des nouvelles, pour partager, pour sentir le lien,
ceux chez qui je sens un réel intérêt pour moi. Combien me regardent,
combien se demandent qui je suis et pkoi j'agis ainsi, pkoi j'ai peur,
pkoi j'angoisse, pkoi je ris?
Greg,
Anne, Benji, Wille, Jean: merci. Bcp de choses écrites, effacées,
écrites à nouveau, réeffacées, recommencées encore et encore pour
essayer d'exprimer ce que je ressens. Parfois rien ne vaut la
simplicité: merci.
Je vous dois mes premières larmes depuis plus
d'un mois, des larmes accompagnées d'un sourire con et d'une chaleur
irradiante au fond de moi.
Vinz (toi surement plus encore que les autres), fred, pierre, lolo, linda et tous les autres, je vous adore, mais il y a des jours où j'ai envie de vous coincer la tête dans un éteau pour voir enfin de quoi vous êtes faits...
Près de 2 mois sans dormir ni pleurer. C'est bcp trop.
Je sais que je demande trop aux gens. Je leur demande d'exister et de me laisser exister. C'est bcp trop.
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