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gabuzomeuh
1 février 2008

The fucking Murphy's law

    Qu'on se le dise, en quoi qu'en pensent certains esprits chagrins qui ne voudraient voir en lui qu'un être irascible, tatillon et susceptible, dieu a de l'humour. Dieu est même un sacré boute-en-train dont le passe-temps favori est de se foutre de la gueule de ses ouailles. A ce titre, dieu m'en rappelle d'ailleurs un autre au caractère formidable fortement prononcé et à cette propension si typique des êtres exceptionnels et humbles pour l'autodérision, MOI, mais ca c'est une autre histoire qu'il est inutile de ratiociner ici, laissons l’Histoire à son cours.
    Donc dieu est un comique, la reproduction en général et l'existence de l'ornithorynque suffisant à asseoir ce postulat. Tout comme nous, enfin plutôt comme vous, êtres imparfaits mais néanmoins attachants, dieu aime à se moquer des plus faibles.

Basiquement, la recette de l’humour à gag est simple :

  • une ou plusieurs personnes. Des personnes quelconques font tout à      fait l’affaire, mais pour de meilleures sensations humoristiques, il est      fortement conseillé de se munir de personnes typées, appartenant à un      groupe clairement identifiable,
  • une situation. Il est important de choisir une situation d’une      très belle banalité. Les plus hardis pourront même se munir d’une      situation chiante, la recette devenant plus délicate mais nettement plus      savoureuse avec des gros morceaux de drolitude,

  • un élément kinarienàfoutrelà.

   

Quand dans la situation des plus banales, la ou les personnes rencontrent l’élément kinarienàfoutrelà, bingo : rire, poilade, petite goutte au fond du caleçon.

Quelques exemples communs d’humour à gag sont donnés ci-dessous
.

Sans_titre

Le point commun à tous ces exemples est votre totale absence de contrôle sur l’élément Kinarienàfoutrelà. Il existe et c’est déjà bcp me répondrez vous. Certes certes. Avec l’habitude, la plupart du temps, dans une situation donnée, vous finissez par discerner le Kinarienàfoutrelà en formation ou même vous vous prenez à imaginer des Kinontrienàfoutrelà et à rire par avance à leur réalisation. Mais vous vous en tenez là, vous demeurez spectateur. Rire d’autrui passe encore, mais le provoquer, non.
    Les portes du paradis lui étant déjà grandes ouvertes et par conséquent n’ayant de compte à rendre à personne, le privilège de dieu est de provoquer ces Kinontrienàfoutrelà. Parait même que c’est son taffe de nous tester. Au final, dieu n’est qu’un clone à auréole et barbe blanche de Mickael Youn, soit un de ces mecs énervants au-delà de tout payés à s’amuser. Le plaisir ultime de dieu réside dans l’emmerdement de tous les jours, dans ces petits riens sans intérêt ni importance qui réussissent pourtant invariablement à vous gonfler et surtout, surtout, surtout (après mure réflexion grammaticale et sémantique et mû par ce souci évident de qualité littéraire afférant à ce blog, il m’est apparu évident qu’une répétition du mot « souvent », au demeurant peu conventionnelle, traduisait au mieux la subtilité de ma pensée) donc oui surtout vous font vous poser des questions étranges sans queue ni tête sur la possible existence d’un être supérieur au dessus de nous, et surtout surtout surtout, sur ses véritables motivations. Ainsi, après avoir regroupé les poubelles, appelé l’ascenseur histoire de ne pas avoir à attendre bêtement devant la porte, mis les chaussure pour pas avoir froid aux petons, qui n’a pas déjà été pris de cette rage silencieuse et calme à la vue des portes du sus-mentionné ascenseur se fermant au moment même ou vous franchissez le seuil ? Pendant 10 minutes, il est resté, là, attendant bien sagement, vous attendant bien sagement, conscient de son rôle dans ce moment important. Vous sortez les bras chargés de poubelles : il est toujours là. Et si en même temps, je descendais ce truc aussi ? Vous rouvrez la porte, prenez ce dit truc, fermez la porte nonchalamment. Et au moment même ou vous allez saisir la poignée de la porte d’ascenseur, il s’en va, loin, vers d’autres ports. Pas une minute avant, non non, juste au moment ou vous alliez la saisir cette putain de poignée, précisément à ce moment là, exactement, le timing parfait pour vous tirer un « non mais putain de putain de putain » et de vous retrouver comme un con avec un tas de poubelles, injuriant un ascenseur. Comme de par hasard, ce jour, vous ressemblez à un sdf et votre vieille voisine décide de sortir, comme de par hasard. Et vous voilà en haillons, un tas de poubelles pour ami, injuriant un ascenseur et espérant ainsi sincèrement le blesser dans son orgueil et le faire revenir plus vite.
    Hasard ou pas hasard ?? L’homme moderne a pris pour habitude de cataloguer ce genre d’événement sans intérêt du quotidien sous le terme générique de Loi de Murphy, aussi appelée loi de l’emmerdement maximum et dont une définition plus précise pourrait être la suivante : « toutes choses étant égales, lorsque plusieurs conclusions sont possibles, c’est toujours la plus emmerdante qui se réalise ».


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Commentaires
J
Paul ! <br /> Une tourtelle !
gabuzomeuh
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