Plan à 3
A la terrasse d'un café.
Dans ses yeux à lui, une flamme, l'enthousiasme, l'envie, le jeu, le plaisir de satisfaire ses envies. Une insouciance évidente.
Dans
ses yeux à elle, une flamme aussi. La même. Et derrière, autre chose.
Une combustion invisible. C'est l'égo qui part en fumée, l'estime de
soi qui peu à peu se consumme. Une tristesse sans fond. Le sexe
comme pilori, une descente aux enfers par la petite mort, un grand
écart impossible entre orgasme et auto-destruction.
Comment fait il pour ne pas le voir? Le veut il seulement? Est ce moi qui hallucine?
Malheureusement,
la vie a fini par me convaincre de la justesse de mes ressentis sur ces
questions. Elle me fixe, ne lache plus mon regard. Le temps s'arrête.
Plus un mot. Ticket gratuit pour le musée des horreurs. Ce mélange de
dureté, de méchanceté même, et de supplique... Rewind...
Je le regarde, lui. J'ai des envies de violence.
Je décline l'offre et m'en retourne à ma solitude coutumière.
Chacun gère bien sa vie comme il l'entend que je me dis.
Et pourtant, ca palabre pas mal depuis en moi.
Je n'ai rien fait, je n'ai même rien dit.
Chacun gère bien sa vie comme il l'entend que je me dis.
Et pourtant, ca palabre pas mal depuis en moi...