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gabuzomeuh
16 janvier 2007

Autopsie d'un craquage

Pour faire un bon craquage, mélanger:

  • une ambiance professionnelle peu enthousiasmante les jours où vous êtes de bon poil et disposé à voir la vie du bon côté, merdique voire minable autrement. Des losers, des crétins, des glandeurs, des sales cons. A côté heureusement qq personnes de valeur et de qualité, mais il suffit d'une minorité de cons pour plomber une ambiance;
  • un épanouissement très relatif dans ce milieu professionnel. Pourquoi la vie, et par suite la conversation, de ces gens semblent limitée à leur seul travail? La thèse? En partie surement. Je connais bien leur état pour y avaoir moi même été pdt 4 ans. Stress, angoisse, sentiment de solitude et d'impuissance fortement prononcé. Mais tout de même, de là à ne parler que du taff, de l'échageur bidule qui veut pas machiner, des achats trucs qui sont repoussés, de la manip qui refuser de maniper blablablablablablabla... Palpitant.A ceci, il convient d'ajouter une bonne dose de norme et d'abscence cruelle de folie. Enfin de folie m'intéressant un minimum;
  • de tout ca découle un sentiment profond d'être un acteur, d'être regardé un peu comme un extra-terrestre. Pas jugé, je n'irais pas jusque là. Juste, pas grand chose à échanger. Pas un pour rebondir sur une blague à base de bébé congelé. D'irrévérence, de folie, de connerie pour le plaisir... de tout ca il n'est pas vraiment question;
  • un directeur de thèse, pardon un ancien directeur de thèse, qui joue au mort à chacun de mes messages par mail, ce qui m'oblige à me passer de sa (re)lecture de mes articles de congrès, et ce qui lui permet donc de se lancer dans des critiques faciles (allé donc rappeler à ce genre de personnage que c'était peut etre aussi son taff que de lire et corriger et que s'il n'est pas content, il en est aussi responsable...);
  • un ancien directeur de thèse qui ne semble pas vouloir particulièrement soutenir mes candidatures pour les poste de maitres de conférence. Ca n'est pas qu'il me fasse mauvaise presse dans le milieu, plutot qu'il ne dit rien, et dans ce milieu caractérisé par le lèche-culisme et le copinage, ne rien dire revient à signer un arrêt de mort. Un arrêt de mort par l'omission, histoire de ne pas se mouiller non plus;
  • un début d'année 2007 caractérisé par un craquage généralisé de pas mal de mes bons potes qui ne vont pas et qu'il convient donc d'écouter. Je le fais de très bon coeur, juste ca me brasse émotionnellement et forcément ca épuise à force;
  • une meuf qui est elle même dans le craquage et qui, pour toute sécurité, donne le sentiment de pouvoir me claquer entre les doigts à n'importe quel moment. Qui me demande énormément de moi même pour avancer et lutter contre ses angoisses, ses peurs et névroses mais qui ne veut pas entendre parler des miennes. Qui refuse de voir les sentiments qu'elle a pour moi, parce que les sentiments c'est de la merde et que forcément ca conduit à se faire mal. Qui parfois me donne l'impression d'essayer tout ce qu'elle peut pour me faire partir et pouvoir ainsi se convaincre qu'elle n'est pas qq un de bien et que c'est normal pour être malheureuse. Des baffes que je lui mettrais des fois...;
  • le retour (la continuité?) de mes douleurs testiculaires et la perspective de retourner faire des examens avec tout ce que ca suppose (ma bite, je te présente le docteur et l'infirmière. Docteur, infirmière: ma bite. On s'y fait à ca, même si ce n'est jamais agréable. La perspective que les calculs aient grossis et qu'il faille opérer ou même que ce soit cancéreux est autrement plus angoissant);
  • le manque de sommeil chronique qui a explosé en une semaine entière de non sommeil. Pas d'insomnie, juste des phases de sommeil de 2h tout au plus. Réveil décalqué. Rien n'y fait: sport, alcool, drogue... Rien n'y fait;
  • l'obligation depuis qq temps déjà d'etre fort et de ne pas se laisser aller à la facilité, ni de succomber à ses angoisses. Prendre sur soi...

Bien remuer. Laisser reposer. Placer au four. Pas trop chaud le four, sinon le craquage risque de monter trop vite et des signes avant coureurs pourraient etre observés.
Voilà il ne reste plus qu'à gouter à cette magnifique préparation. Pour cela, je ne saurais que trop conseiller la méthode vécue hier soir: se rentrer chez soi, fatigué, se poser et puis d'un coup, ne rien comprendre, être submergé.
Se droguer, écluser la bouteille de vieux rhum Matusalem.
Dormir 2h malgré ca.
Regarder les dégats au petit matin.
Se demander si la bonne conscience populaire fonctionnera encore et si les gens envoieront des promesses de dons par sms pour la reconstruction.
Se rappeler que la bonne conscience populaire, c'est de la merde.
Remettre droit le cadre sur le mur encore debout.
Rester sur le cadre et ne pas voir que le reste à été emporté.
Rester sur le cadre pour ne pas voir...

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gabuzomeuh
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